La typographie transforme vos flyers en outils de communication efficaces et mémorables.
- Adaptation au support : Choisir des polices selon le papier utilisé (satimat, opale, création, nacré) pour optimiser la lisibilité
- Impact des finitions : Le pelliculage brillant ou mat modifie la perception typographique et valorise différents styles de polices
- Hiérarchie visuelle : Respecter un ratio 1 :2 entre les niveaux de titre sur petit format avec maximum 3 niveaux
- Éviter les pièges : Limiter à 2 familles de polices maximum et privilégier l’alignement à gauche pour une lecture fluide
Choisir la bonne typographie pour vos flyers peut transformer un document banal en outil de communication percutant. Contrairement aux idées reçues, ce choix ne se limite pas à l’aspect esthétique : il influence directement la lisibilité, l’impact visuel et même la crédibilité de votre message. Selon une étude menée par MIT en 2012, une police bien choisie améliore de 38% la mémorisation du contenu. Dans l’univers de l’impression professionnelle, cette sélection devient encore plus cruciale car elle détermine le rendu final sur papier.
Comme un ébéniste qui sélectionne son essence de bois selon l’usage final de la pièce, le choix typographique doit s’adapter au support d’impression. Chaque papier possède ses propres caractéristiques qui influencent la restitution des caractères. Le papier satimat de 350g, option la plus économique et répandue, offre une excellente définition pour les polices sans-serif comme Helvetica ou Open Sans. Sa surface lisse permet une impression nette même pour des corps de texte réduits.
Adapter votre police au support d’impression choisi
Le type de papier sélectionné conditionne directement vos choix typographiques. Sur papier opale de 300g, privilégiez des polices avec un contraste modéré entre pleins et déliés. Ce support, moins rigide que le satimat, convient parfaitement aux caractères manuscrits ou aux polices à empattement comme Times New Roman ou Georgia. L’avantage ? Vous pouvez ajouter des annotations manuscrites après impression.
Le papier création de 300g, avec son aspect granuleux rappelant le Canson, demande une approche particulière. Les polices trop fines risquent de se perdre dans la texture du support. Optez pour des caractères robustes comme Futura Bold ou Montserrat. Cette texture naturelle convient parfaitement aux flyers artisanaux ou écologiques où l’authenticité prime sur la perfection technique.
Pour le papier nacré argent de 285g, les paillettes irisées créent des reflets qui peuvent perturber la lecture. Compensez cet effet en choisissant des polices avec une graisse importante et un espacement généreux entre les caractères. Évitez les polices scriptes ou ornementales qui risquent de créer un effet de surcharge visuelle.
| Type de papier | Grammage | Polices recommandées | Corps minimum |
|---|---|---|---|
| Satimat | 350g/400g | Helvetica, Open Sans, Lato | 8pt |
| Opale | 300g | Times New Roman, Georgia | 9pt |
| Création | 300g | Futura Bold, Montserrat | 10pt |
| Nacré argent | 285g | Impact, Arial Black | 12pt |
Optimiser la lisibilité avec les finitions
Le pelliculage modifie considérablement la perception typographique de vos flyers. Cette fine pellicule protectrice, applicable sur papiers satimat et opale, influence directement le contraste et la netteté des caractères. Le pelliculage brillant intensifie les couleurs et accentue le contraste, rendant les polices plus percutantes. Parfait pour des titres en Bebas Neue ou Impact qui gagnent en puissance visuelle.
À l’inverse, le pelliculage mat adoucit les contrastes et confère une élégance sobre à vos typographies. Cette finition valorise particulièrement les polices serif raffinées comme Playfair Display ou Crimson Text. L’effet mat soft touch, avec sa texture « peau de pêche », ajoute une dimension tactile qui invite à la manipulation du document.
Le vernis laque 3D, exclusivement disponible sur pelliculage mat en recto, permet de créer des effets typographiques spectaculaires. En appliquant ce vernis sur certaines lettres ou mots-clés, vous générez un contraste tactile et visuel saisissant. Cette technique fonctionne particulièrement bien avec des polices géométriques aux formes simples comme Avenir ou Proxima Nova.

Gérer la hiérarchie typographique sur petit format
Sur un flyer format 10×21 cm, chaque millimètre compte. La hiérarchie typographique devient un exercice de précision où trois niveaux suffisent généralement : titre principal, sous-titre et texte courant. Respectez un ratio de taille d’au moins 1 :2 entre ces niveaux pour garantir une lecture fluide.
Pour le titre principal, visez un corps entre 18 et 24 points selon la police choisie. Les polices condensées comme Oswald ou Roboto Condensed permettent d’optimiser l’espace horizontal. Le sous-titre, généralement 50% plus petit que le titre, guide l’œil vers les informations secondaires. Quant au texte courant, ne descendez jamais sous 8 points pour conserver une lisibilité optimale.
L’espacement entre les éléments typographiques mérite une attention particulière. Un interlignage trop serré nuit à la lisibilité, tandis qu’un espacement excessif fragmente l’information. Utilisez la règle du golden ratio : l’interlignage doit représenter 120% de la taille de police pour un confort de lecture optimal.
Éviter les pièges courants du choix typographique
Certaines erreurs typographiques transforment un flyer professionnel en amateur disgracieux. L’utilisation de trop de polices différentes crée une cacophonie visuelle. Limitez-vous à deux familles maximum : une pour les titres, une pour le texte courant. Cette contrainte force la créativité et renforce la cohérence graphique.
L’alignement justifié, séduisant en théorie, génère souvent des espaces irréguliers entre les mots sur petits formats. Privilégiez l’alignement à gauche qui respecte le rythme naturel de lecture. Pour les titres courts, l’alignement centré peut créer un effet d’équilibre, mais attention aux titres sur plusieurs lignes qui risquent de créer des formes disgracieuses.
La couleur typographique influence aussi la lisibilité. Sur fond coloré, testez toujours le contraste avec des outils comme WebAIM. Un texte bleu foncé sur fond noir peut sembler lisible à l’écran mais devenir illisible une fois imprimé. Les encres absorbent différemment selon le support, modifiant les contrastes prévus.
Voici les erreurs à éviter absolument :
- Mélanger serif et sans-serif sans logique hiérarchique
- Utiliser des polices décoratives pour le texte courant
- Négliger l’espacement entre les caractères (kerning)
- Choisir des couleurs trop proches pour le texte et le fond
- Surcharger avec des effets typographiques multiples
La réussite typographique de vos flyers repose sur cette équation simple : lisibilité + cohérence + adaptation au support. Testez toujours vos choix par une impression d’épreuve avant le tirage final. Comme pour tout projet créatif, la contrainte technique devient un tremplin créatif quand on la maîtrise parfaitement.
