Plusieurs outils performants permettent d’identifier facilement une police de caractères à partir d’une simple image.
- WhatTheFont reste la référence avec 300 000 polices et une application mobile gratuite pour identifier les typographies
- WhatFontIs propose la plus grande base avec 990 000 polices et un algorithme OCR optimisé pour 2-10 caractères
- Matcherator excelle dans la reconnaissance des détails fins et montre directement les caractères reconnus sur l’image
- La stratégie gagnante consiste à tester plusieurs outils en parallèle et préparer des images nettes avec contraste élevé
Identifier une police de caractères à partir d’une image peut sembler relever de la magie, mais plusieurs outils performants transforment cette mission impossible en routine quotidienne. Dans un monde où chaque détail typographique compte, ces solutions deviennent indispensables pour tout créatif qui se respecte.
Comme le disait Massimo Vignelli, « la typographie est l’art d’organiser les lettres », et quand on tombe sur une typo qui claque dans une pub ou sur un packaging, l’envie de la récupérer devient irrésistible. Heureusement, la technologie moderne nous facilite grandement la tâche.
Les outils de référence pour identifier une typographie
WhatTheFont reste l’étalon-or dans ce domaine depuis des années. Avec sa base de données colossale de plus de 300 000 polices, cet outil utilise l’intelligence artificielle pour analyser vos images avec une précision remarquable. Le processus se déroule en trois étapes simples : vous importez votre image PNG ou JPG, sélectionnez la zone d’intérêt, puis validez pour obtenir jusqu’à 100 suggestions de polices similaires.
L’interface de WhatTheFont permet même de personnaliser le texte de prévisualisation gratuitement, ce qui s’avère particulièrement utile quand on veut tester le rendu avec son propre contenu. L’application mobile gratuite, disponible sur iOS et Android, transforme votre smartphone en détecteur de typos ambulant.
WhatFontIs pousse le concept encore plus loin avec ses 990 000 polices référencées. Son algorithme de reconnaissance de caractères (OCR) fonctionne de manière optimale avec des images comportant entre 2 et 10 caractères non connectés. Pour obtenir les meilleurs résultats, privilégiez une résolution d’environ 80 pixels avec des dimensions proches de 1000 x 120 pixels.
La version gratuite propose 60 suggestions, tandis que l’abonnement annuel à 49,99$ en offre 100 avec des fonctionnalités avancées comme la segmentation automatique assistée par IA. Cette distinction entre version gratuite et payante reflète bien l’évolution du marché des outils de design en ligne.
| Outil | Base de données | Suggestions gratuites | Prix premium |
|---|---|---|---|
| WhatTheFont | 300 000 polices | 100 | Gratuit |
| WhatFontIs | 990 000 polices | 60 | 49,99$/an |
| Matcherator | Non communiqué | 50 | Gratuit |
Matcherator de Fontspring adopte une approche différente en montrant directement sur l’image importée les caractères reconnus. Cette méthode évite de perdre du temps avec des zones inexploitables et propose jusqu’à 50 polices similaires. L’outil excelle particulièrement dans la reconnaissance des détails fins, capable de distinguer même les points sur les « i ».
Stratégies pour optimiser l’identification typographique
La qualité de votre image détermine largement la précision des résultats. Les caractéristiques optimales incluent une taille réduite pour une détection plus rapide, au moins 20 lettres pour donner plus de matière à l’algorithme, et surtout des lettres qui ne se touchent pas entre elles.
Maintenez le texte horizontal et assurez-vous d’un contraste suffisant entre la couleur du texte et l’arrière-plan. Une résolution élevée reste indispensable, mais attention : une image trop lourde peut ralentir le processus d’analyse.
La stratégie gagnante consiste à tester plusieurs outils en parallèle. Chaque plateforme possède sa propre base de données et ses algorithmes spécifiques, ce qui explique pourquoi les résultats peuvent varier significativement d’un outil à l’autre. Cette approche comparative révèle souvent des alternatives intéressantes et parfois moins coûteuses.
Voici les étapes recommandées pour une identification optimale :
- Préparez une image nette avec un contraste élevé
- Testez d’abord WhatTheFont pour sa fiabilité générale
- Complétez avec WhatFontIs pour sa base étendue
- Utilisez Matcherator pour affiner la reconnaissance
- Comparez les résultats et notez les alternatives proposées

Détection de polices sur le web et dans les documents
Pour les polices utilisées sur les sites web, l’extension WhatFont simplifie drastiquement le processus. Compatible avec Chrome, Safari et Firefox, elle permet d’identifier instantanément n’importe quelle police en survolant simplement le texte concerné. Cette méthode directe bat tous les records de rapidité.
L’inspection du code CSS constitue l’alternative technique. Un clic droit sur le texte, puis « Inspecter l’élément » révèle dans l’onglet « Calculés » la propriété font-family avec la police utilisée en première position de la liste.
Pour les documents PDF, Adobe Acrobat Reader propose une solution élégante : le menu Fichier > Propriétés > Onglet « Polices » répertorie toutes les typographies utilisées dans le document. Cette fonctionnalité s’avère particulièrement utile pour analyser des brochures ou des rapports au design soigné.
Adobe Fonts mérite une mention spéciale pour les abonnés Creative Cloud. L’intégration native avec Photoshop, Illustrator et InDesign facilite grandement l’utilisation des polices identifiées. Chaque police est optimisée pour les écrans et l’impression, éliminant les problèmes de rendu qu’on rencontre parfois avec d’autres sources.
Maximiser vos résultats d’identification
Les limitations des outils automatiques apparaissent principalement avec les polices cursives et manuscrites, qui nécessitent souvent une séparation manuelle des lettres. Le texte sur des photos complexes pose également des défis, tout comme les images de faible qualité ou comportant peu de caractères.
Dans ces cas délicats, le forum DaFont devient votre dernier recours. Cette communauté d’experts typographiques peut souvent identifier des polices en quelques minutes là où les algorithmes échouent. Il suffit de créer un compte, ouvrir un nouveau sujet et importer votre image mystère.
Google Font Previewer complète parfaitement ces outils en permettant de tester différentes polices directement sur un site web sans modification des paramètres. Cette fonctionnalité évite les déceptions après implementation et permet d’évaluer le rendu sur l’ensemble du contenu.
L’aspect économique mérite attention : les outils affichent généralement les prix des polices identifiées, permettant de choisir selon votre budget. Certaines alternatives gratuites apparaissent régulièrement dans les résultats, offrant des options intéressantes pour les projets aux budgets serrés.
La prévisualisation reste cruciale avant tout achat. Une police peut paraître parfaite sur une image mais révéler des défauts d’espacement ou de lisibilité une fois appliquée à un texte complet. Prenez toujours le temps de tester sur plusieurs tailles et supports avant de finaliser votre choix.
